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Actualité des sapeurs-pompiers

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Valais : La fusion est un réel succès

Proposé par : citizen Le 06/11/2007 à 18:05

Suisse«Cette assemblée servira à dresser le bilan de notre première année de fonctionnement. Ce n'est pas ici que nous pourrons régler les problèmes récurrents de notre fonction.» Président de l'Association cantonale des sapeurs-pompiers du Valais romand, Eddy Gay a tenu d'emblée à dépassionner les débats samedi à Fully devant près de 200 délégués.«Nous sommes là avant tout pour nous retrouver. Pour le reste, il y a des commissions en cours de constitution. Et elles auront du travail en 2008...»




Comment la fusion a-t-elle été digérée par les associations du Bas-Valais et du Centre?

La fusion est un réel succès. Nous constatons à chaque réunion une meilleure efficacité: les problèmes du Bas sont immédiatement connus du Centre et vice-versa, ce qui permet une synergie pour les régler au mieux des intérêts de chacun. Nous gagnons ainsi du temps et de l'argent.

L'argent justement, de quoi vivent les corps de sapeurs-pompiers?
Principalement des subventions liées à des fonds spéciaux des assurances. L'argent est redistribué par l'Office cantonal du feu. Mais la répartition est floue et se fait au coup par coup. Par exemple, le canton a touché près de 6,4 millions en 2006 et en a reversé 4,4 aux différents corps. On estime que 400000 francs ont servi pour les frais d’instruction. Mais c'est sur le solde qu'on aimerait plus de transparence. Les routes nationales (la Confédération) verse également près de 700000 francs pour les différents centres de secours.

Vous avez dit lors de l'assemblée qu'au niveau de la formation, les effets de la fusion ne s'étaient pas encore fait sentir?
Effectivement, rien n'a changé en 2007. En revanche, dès le mois de janvier, nous n'aurons plus qu'un chef instructeur (au lieu de deux actuellement), le comité de l'ACSPVR passant du même coup de 10 à 9 membres. De plus, les corps d'instructeurs du Bas et du Centre seront réunis et compteront une soixantaine d'instructeurs (une septantaine actuellement). Une diminution due en partie à des départs à la retraite mais aussi aux difficultés de renouveler les effectifs au niveau des cadres.

Après la relève, vous voici confronté à un nouveau problème au niveau de l'effectif?
Les problèmes au niveau de la relève ne sont pas nouveaux, c'est vrai. C'est une question de société. On trouve toujours des gens pour s'engager de manière temporaire. Mais sur le long terme... Pour ce qui est des cadres, c'est différent. Il y a un vide juridique autour de la notion de responsabilité, notamment suite au verdict dans le procès de l'avalanche d'Evolène. Nous sommes de simples citoyens, nous nous engageons au service de la collectivité, mais nous n'avons aucune protection juridique. En cas de problème, c'est notre propre assurance qui est engagée. Et comme on vit désormais dans le système américain qui veut que chaque faute est liée à un coupable...

Quelle solution pouvez-vous envisager au niveau de l'association? Des assurances communales?
Mais nous ne sommes pas des employés communaux, nous sommes des volontaires! A notre échelle, il n'y a pas de solution. Au niveau national, on évoque la possibilité d'une responsabilité civile collective. Mais ce sont encore de belles théories et ça ne se réalisera pas en deux mois.

La fusion a-t-elle des conséquences au niveau de l'équipement des corps de services du feu locaux?
Non, c'est le commandant en place qui décide de l'équipement approprié pour son secteur et fait ses demandes de subvention auprès de l'Office cantonal du feu. Ce dernier semble vouloir mettre sur pied une centrale d'achat. Notre comité n'y est pas favorable, même si cela permettrait une certaine unité au niveau de l'équipement. Les corps de sapeurs-pompiers n'auraient plus de moyen de négocier les prix auprès des fournisseurs.

On vous sent un peu amer?
Si vous regardez les dernières statistiques, les pompiers bénéficient d'un taux de confiance de plus de 90% auprès des citoyens. Mais dans les faits, on commence vraiment à se sentir délaissés par l'Etat et dès qu'on fait un exercice, on se fait «allumer» de tous côtés, sous prétexte qu'on coûte trop cher, qu'on roule avec des camions neufs

Une solution pour les véhicules d'intervention?

Des véhicules de première intervention flambant neufs mais inutilisables dans leur version «équipement complet» faute d'une homologation adéquate: l'affaire a fait grand bruit en début d'année, les socialistes déposant même un postulat lors de la session de juin du Parlement. Elle ne semble de loin pas terminée. En effet, l'assemblée générale de l'ACSPVR qui regroupe désormais 80 corps de sapeurs-pompiers provenant des huit districts du Valais romand, ce qui représente près de 3500 pompiers a mandaté officiellement et à l’unanimité son comité afin de négocier avec l'Office cantonal du feu une solution «concevable, raisonnable et applicable».

Il faut savoir que l'OFC fait le forcing pour faire adopter sa solution: une homologation desdits véhicules à 3,9 tonnes au lieu des 3,5 tonnes actuellement. Cette une solution envisageable pour l'une ou l'autre commune, mais en tout cas pas pour la majorité (ndlr: 29 communes ont acquis ce type de véhicule)», relève Eddy Gay. «Pour conduire un tel véhicule il sera nécessaire d'avoir un permis poids lourds, or cela pose des problèmes d'effectif évidents. De plus, de nombreuses routes communales ont des limitations de tonnage inférieures à 3,9 tonnes. Que fait-on s'il y a un incendie au-delà du panneau d'interdiction?»

Source : Le Nouvelliste - Carron Christian

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