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Cela faisait un mois à peine que les Medeiros avaient repris le Café de la Place, ravagé par l’eau mercredi.
David Fischer (photo) n’est pas près d’oublier le 8 août 2007. Même si, privation de sommeil oblige, les jours commencent à se mélanger dans sa tête, le commandant du feu de Roche se souviendra longtemps de l’image de l’Eau-Froide, jaillissant hors de son lit comme une «gerbe d’eau, bondissant à 5 ou 6 mètres de haut». Ce qu’il n’oubliera pas non plus, ce sont l’engagement et les élans de solidarité qui ont marqué ces heures difficiles. Pendant près de vingt-quatre heures d’affilée, ses vingt-cinq hommes et femmes, aidés d’une soixantaine de renforts venus de toute la région, voire au-delà, ont œuvré sans relâche. Pour évacuer la population du haut du village tout d’abord. «Les gens ont été très disciplinés, car ils ont compris tout de suite qu’il y avait un vrai danger», raconte David Fischer. Pendant les deux premières heures, une terrible incertitude plane sur les sauveteurs. «On ne savait pas s’il y avait des personnes portées disparues, explique le commandant. Heureusement, grâce à la solidarité des villageois, on a très vite su que tout le monde était sain et sauf.» Solidarité, le terme revient sans cesse. Les habitants du bas du village, épargnés par la crue, ont ainsi spontanément recueilli leurs voisins malchanceux le soir. Avant, dès le lendemain, de prêter main-forte pour commencer à débarrasser les gravats. Vendredi, des habitants de villages voisins sont venus spontanément proposer leurs services. Preuve que l’entraide n’est pas une notion désuète.
Source: 24 Heures
Roche VD : La solidarité pour panser les plaies du village
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