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Actualité des sapeurs-pompiers

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Roche VD : La solidarité pour panser les plaies du village

Proposé par : riquet Le 11/08/2007 à 16:40

SuisseCela faisait un mois à peine que les Medeiros avaient repris le Café de la Place, ravagé par l’eau mercredi.




DÉSOLATION Juan et Ana Paola Medeiros évacuent les restes de ce qu’ils ont mis des années à réunir. En quelques minutes, tout a été emporté. ROCHE, LE 10 AOÛT 2007 | ÉDOUARD CURCHOD

Il n’y a bien sûr pas de hiérarchie dans l’injustice. Pourtant, parmi les tristes histoires lque l’Eau-Froide a laissées derrière elle, celle des Medeiros a des allures de symbole. Une cruelle ironie du sort qui a touché tous les habitants du village.

Cela faisait en effet à peine un mois qu’Ana Paola et son mari Juan avaient repris le petit Café de la Place, en plein centre du village. «C’étaient nos débuts dans le métier. On a investi toutes nos économies ici, toute notre vie», raconte Ana Paola, contemplant avec amertume ce qu’il reste du mobilier du restaurant, entassé et couvert de boue, sur ce qui était sa terrasse. Leur affaire commençait peu à peu à décoller, les clients s’habituaient aux lieux. Ils étaient huit, attablés, lorsque la catastrophe est survenue. «L’eau est arrivée, tout doucement d’abord. On croyait que c’était un voisin qui faisait du nettoyage, explique Ana Paola. Puis soudain, la porte du fond a explosé, et on s’est précipités à l’extérieur. On a tout laissé sur place, l’argent, les factures, les bons de commande, tout…»

Depuis, les Medeiros essaient tant bien que mal de rester debout. «On n’arrête pas de travailler, sinon on devient fous…» Le regard fatigué et les mains couvertes de boue d’Ana Paola soulignent ses paroles. Autour d’elle, de nombreux habitants du village s’activent spontanément, évacuant par brouettes entières les gravats accumulés. D’autres prennent les mesures du cadre de la porte. Car malgré le choc, la volonté des Medeiros est affichée: rouvrir le plus vite possible. «On doit se battre. On n’a pas le choix.»

Mark Fitze donnera, cet après-midi à 17h au Musée de l’orgue, un concert en faveur des sinistrés

Hommage à la population

David Fischer (photo) n’est pas près d’oublier le 8 août 2007. Même si, privation de sommeil oblige, les jours commencent à se mélanger dans sa tête, le commandant du feu de Roche se souviendra longtemps de l’image de l’Eau-Froide, jaillissant hors de son lit comme une «gerbe d’eau, bondissant à 5 ou 6 mètres de haut». Ce qu’il n’oubliera pas non plus, ce sont l’engagement et les élans de solidarité qui ont marqué ces heures difficiles. Pendant près de vingt-quatre heures d’affilée, ses vingt-cinq hommes et femmes, aidés d’une soixantaine de renforts venus de toute la région, voire au-delà, ont œuvré sans relâche. Pour évacuer la population du haut du village tout d’abord. «Les gens ont été très disciplinés, car ils ont compris tout de suite qu’il y avait un vrai danger», raconte David Fischer. Pendant les deux premières heures, une terrible incertitude plane sur les sauveteurs. «On ne savait pas s’il y avait des personnes portées disparues, explique le commandant. Heureusement, grâce à la solidarité des villageois, on a très vite su que tout le monde était sain et sauf.» Solidarité, le terme revient sans cesse. Les habitants du bas du village, épargnés par la crue, ont ainsi spontanément recueilli leurs voisins malchanceux le soir. Avant, dès le lendemain, de prêter main-forte pour commencer à débarrasser les gravats. Vendredi, des habitants de villages voisins sont venus spontanément proposer leurs services. Preuve que l’entraide n’est pas une notion désuète.

Source: 24 Heures

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