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Actualité des sapeurs-pompiers

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Lausanne VD : La grande frayeur des locataires

Proposé par : admin Le 19/08/2009 à 09:45

SuisseL’enquête sur les deux sinistres du centre-ville de Lausanne, lundi soir, n’a pas permis pour l’instant de faire des liens entre eux. Mais la thèse criminelle reste possible. En attendant, certains locataires sont traumatisés.




© ERIC JAQUEROD | ​L’incendie qui s’est déclaré dans les combles d’un bâtiment juste en dessous de la gare n’a causé que des dégâts matériels. Christophe Bee se demande aujourd’hui ce qu’il pourra sauver du matériel déposé dans son galetas.Sa femme est par contre encore choquée, ayant failli être prise au piège de la fumée.

L’acte criminel n’est pas exclu! Les investigations menées hier par la police judiciaire de Lausanne n’ont pas encore permis pour l’instant de faire toute la lumière sur les deux incendies de lundi soir à l’avenue de Cour et à la rue du Simplon. «Toutes les hypothèses sont ouvertes», résume le juge en charge de l’affaire, Christophe Marguerat. Par contre, la piste d’un pyromane s’estompe. «Aucune systématique n’a pu être démontrée pour l’instant, assure le magistrat. Rien ne permet de lier les deux incendies.» Ni d’ailleurs avec celui de l’avenue César-Roux, samedi soir.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le sinistre de l’avenue du Simplon n’est pas dû à une défaillance technique d’origine électrique. Une hypothèse qui est en revanche toujours examinée pour celui de l’avenue de Cour. L’engagement d’un chien policier n’a pas pu non plus mettre en évidence l’usage de produits accélérants.

$Pendant que l’enquête avance, les locataires des deux immeubles touchés par le feu reprennent gentiment possession de leurs appartements. Si les sinistres ont causé des dégâts dans les logements, ils ont aussi laissé des traces tenaces dans les esprits. «Ma femme est encore choquée. Elle n’a presque pas dormi de la nuit», raconte Christophe Bee.

Habitant au premier étage de la rue du Simplon, il se rappelle le téléphone de son épouse paniquée, lundi soir, alors qu’il était au travail. «Elle me demandait ce qu’il fallait faire. Je lui ai dit de sortir le plus vite possible.» A côté de lui, sur la terrasse du Café du Simplon, qui a rouvert hier matin, sa femme, Silvena, avait hier encore les yeux hagards. «Je n’ai jamais rien vécu de pareil…» lance-t-elle.

Lorsque le feu s’est déclaré sous le toit, à 18 h, Silvena Bee étudiait sur la table de la cuisine. «Quelqu’un a crié au feu. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une blague avant que de la fumée ne sorte d’un conduit de ventilation. J’ai alors tout de suite pensé à sauver mes deux chats.» Trente secondes après l’alerte, la jeune femme avait fermé les fenêtres et les portes comme l’avait recommandé la voix à l’extérieur. Mais elle n’a toujours qu’un des deux animaux dans les bras. «La fumée était devenue épaisse et de couleur rouille. J’en avais jusqu’à la poitrine. J’ai alors pris mon portefeuille et mes cigarettes, et je suis sortie de l’immeuble afin d’éviter que cela ne tourne mal pour moi. J’ai pensé que mon chat, qui était resté sous le lit, allait mourir.» Dans le couloir, les émanations toxiques ont aussi envahi les quelques mètres qui la séparent de la rue. «Heureusement que je connais le bâtiment par cœur, puisque j’y habite depuis neuf ans. Je les ai parcourus presque à l’aveugle.»

La respiration de la fumée l’a tout de même légèrement intoxiquée. Quant au malheureux animal, qui n’a pas quitté l’appartement, il est vivant, bien qu’un peu «caqueux», selon son propriétaire.

Une fois dehors, le soulagement se disputait à l’angoisse. «On se demandait si le feu allait descendre dans les étages, remarque Christophe Bee. Les minutes ont été très longues.» «Mais j’avais surtout le sentiment d’avoir échappé au pire», conclut sa femme.

Source : 24 Heures - RAPHAËL EBINGER

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