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Actualité des sapeurs-pompiers

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Nyon VD : Les sapeurs-pompiers sont intervenus en neuf minutes

Proposé par : admin Le 03/05/2008 à 10:40

SuisseCertains témoins de l'incendie au centre-ville, jeudi de la semaine passée, ont trouvé que les pompiers ont tardé à intervenir. Un jugement erroné. Face à une situation de détresse, les minutes paraissent souvent très longues...




GEORGES MEYRAT | RAPIDES: Les pompiers sont intervenus à l'avenue Viollier neuf minutes après l'alarme. Un temps jugé excellent par le commandant du feu Christian Baumgartner. L'incendie n'a d'ailleurs fait que trois blessés légers, intoxiqués par la fumée.NYON, LE 24 AVRIL 2008

Les critiques de certains badauds, qui ont assisté à l'incendie à l'avenue Viollier à Nyon la semaine dernière, ne laissent pas de marbre le commandant des pompiers de la commune. Surtout que l'accusation d'avoir tardé à intervenir a ressurgi lors du Conseil communal de lundi soir, par la voix d'André Francis Cattin. Dans la réalité, les hommes de Christian Baumgartner n'ont pourtant pas traîné. Le protocole d'intervention est clair à ce sujet: l'alarme est arrivée à 19 h 17; le premier camion a quitté la caserne à 19 h 24; il est arrivé sur le sinistre à 19 h 26.

«Nous avons été extrêmement rapides pour des miliciens», juge Christian Baumgartner. Il faut en effet savoir que le corps de sapeurs-pompiers ne compte aucun professionnel dans ses rangs. Les hommes du feu ont été avertis de l'incendie alors qu'ils étaient à leur domicile. Entre chez eux et l'avenue Viollier, en passant par la caserne, les six pompiers du premier camion n'ont donc mis que neuf petites minutes! Les autres véhicules ont suivi rapidement.

Il n'empêche, si l'intervention a été rapide, les minutes ont paru très longues aux nombreux témoins, victimes du stress généré par le feu. A ce moment-là, les flammes qui sortaient des fenêtres du bâtiment mesuraient près de trois mètres. Le phénomène de la perception biaisée du temps face à une situation angoissante est connu. «Il est normal, remarque Christian Baumgartner. D'ailleurs, je l'ai vécu moi-même quand j'ai dû appeler une ambulance pour mon père. En attendant les secours, j'avais l'impression qu'ils s'étaient arrêtés en route...»

Un seul réflexe: le 118
Quelques témoins ont pourtant estimé que le feu s'était déclaré bien avant 19 h 17, quand l'alarme a été donnée. «Nous ne pouvons pas déterminer l'heure du début du sinistre», note Christian Baumgartner. Il arrive par contre, parfois, que personne ne téléphone au 118, pensant qu'un autre l'a déjà fait. «Lors d'un cas dans la Broye, nous avons été avertis seulement 25 minutes après les premières flammes, explique Gilles Dupraz, responsable du Centre de traitement des alarmes. Tant que nous ne connaissons pas l'événement, nous ne pouvons logiquement pas donner l'alarme.»

Il ne faut donc pas hésiter à composer le 118. «Si quelqu'un a déjà donné l'alarme, le second peut apporter d'autres informations importantes pour préciser les moyens à engager dans l'intervention», souligne Gilles Dupraz.

Source : 24 Heures - Raphaël Ebinger

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