Actualité des sapeurs-pompiers

Vuisternens-devant-Romont FR : Evacuation éclair du centre scolaire

Proposé par : admin Le 30/05/2007 Ã 10:20

Les quelque 200 élèves ont été les acteurs d'un exercice surprise mené par le corps régional des sapeurs-pompiers. Un local a été préalablement enfumé pour simuler un incendie.

Début d'après-midi animé hier au centre scolaire de Vuisternens-devant-Romont. Sur le coup de 14 h, quelque 200 élèves de degré enfantine et primaire ont été évacués à la suite d'une alarme feu. En une quarantaine de secondes, tout le monde s'est retrouvé devant le bâtiment. Comme prévu dans le scénario peaufiné par Dominique Borcard, chef d'intervention et remplaçant du commandant du Corps de sapeurs-pompiers de Vuisternens-devant-Romont et environs (CSVE).

Sirènes hurlantes
L'exercice a été mis sur pied à l'insu des maîtres et des élèves. A une exception près: l'enseignant Vincent Mornod, qui a envoyé à 14 h Julie, une de ses élèves, au local de la photocopieuse. Là où un appareil fumigène avait été enclenché un quart d'heure plus tôt par le commandant du CSVE Cédric Menoud. Alerté par Julie, l'enseignant a composé le 118. Les sirènes ont été actionnées, de même que les portes coupe-feu quelques instants plus tard. Dans un calme assez étonnant, tous les enfants se sont retrouvés devant l'école en chaussons, après avoir suivi scrupuleusement les chemins d'évacuation indiqués par des flèches. Les enseignants en ont fait de même après s'être assurés que personne n'était resté dans des locaux annexes, tels que les WC.

Quelques larmes
A l'extérieur, malgré l'arrivée d'un véhicule de pompiers sirènes hurlantes, les plus grands ne se montrent guère impressionnés. «J'ai tout de suite su que c'était un exercice: la fumée sentait la chiclette et les pompiers n'avaient pas l'air stressés», raconte Albéric, élève de 6e. «On a quand même fermé la porte derrière nous et laissé brûler nos évaluations», ajoute Pauline en plaisantant. Chez les plus petits, certains ont vécu l'exercice un peu plus intensément et ont versé quelques larmes d'appréhension. «Même si ce n'était pour moi pas une surprise, c'est assez éprouvant de rassurer des élèves qui ont peur tout en gardant son calme. C'est une expérience utile», témoigne Vincent Mornod. «Le but est de renouveler ponctuellement l'expérience», annonce Raymond Menoud, conseiller communal en charge du dicastère du feu.

A l'heure du débriefing, Cédric Menoud ne cache pas sa satisfaction: le travail d'information et de prévention effectué l'automne dernier par le CSVE dans les classes a porté ses fruits. Seul petit bémol: une dizaine de pompiers seulement sur les quarante alarmés sont arrivés sur les lieux du «sinistre», alors qu'il espérait en avoir le double.
La raison? Les pompiers savent désormais d'emblée lorsqu'il s'agit d'un exercice. Ce qui contribue inévitablement à réfréner certaines ardeurs.

Source : La Liberté - Christophe Sugnaux

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