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Actualité des sapeurs-pompiers

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Büren (JB) : Les filles n'ont pas peur de se jeter à l'eau

Proposé par : admin Le 14/07/2006 à 16:45

DécouvrirDepuis lundi et jusqu'à aujourd'hui, 23 jeunes du Jura bernois participent avec 89 autres du canton au cours pour jeunes sapeurs-pompiers. Et les filles n'hésitent plus à mettre le casque!


Du haut de ses 14 ans, la Tavannoise Tess Trummer fait partie des plus jeunes participants. Plutôt fluette, elle côtoie des copains masculins âgés pour certains de 18 ans. Mais à l'observer durant les exercices, ça n'a l'air de représenter aucune barrière. Tous sont unis par la motivation qu'ils éprouvent pour les pompiers. «On est tous différents, on n'a pas tous la même motivation mais si on est là, c'est parce qu'on veut tous apprendre beaucoup.»

Tess a grandi dans un terreau propice à déclencher cette passion: «Dans ma famille, mon grand-père, mon oncle et mon père sont dans les pompiers, alors je voulais connaître un peu plus ce qu'ils faisaient. Ça me faisait envie.»

Avec un papa commandant du corps de La Birse, on comprend le contexte. Mais Tess affirme clairement: «Ce n'est pas mon père qui m'a poussée. C'est moi seule qui ai voulu participer à ce cours.»

L'entraide, première vertu

«Faire partie d'un corps, continuer», est son objectif. Mais continuer jusqu'où? Les pieds sur terre, elle répond: «Ce n'est pas forcément de grader. Non, je n'ai pas pour but principal de devenir pompier professionnel.»

Cette année encore, les filles qui ont rallié Büren sont nettement minoritaires (23 sur 112 dont six du Jura bernois), mais elles ne sont plus des «curiosités». «Pour moi, être un garçon ou une fille pour faire le pompier, c'est égal. Des filles ne peuvent pas tout faire, comme porter des trucs lourds, mais sinon c'est pareil. De plus, on est assez soudé dans notre classe et on s'entraide.»

Durant ces cinq jours, les 23 francophones sont répartis en trois groupes, appelés classes. L'ambiance qui règne dans la sienne et entre les classes francophones est justement un aspect qui plaît à Tess Trummer.

Ni l'école, ni les vacances

Parmi les nombreuses activités pratiquées à Büren, les jeunes ont effectué leur «baptême du feu» dans une maison spécialement dédiée à cet effet. «Quand on rentre dans la maison, ça fout un peu les jetons. Mais on sait qu'il n'y a aucun risque parce que c'est prévu pour ça. Et s'il y a un problème, il y a toujours l'instructeur et le chef du feu», explique-t-elle. Lorsqu'on lui demande ce qu'elle a accompli dans cette maison, Tess Trummer partage déjà ses connaissances. «On a dû refroidir les vapeurs, éteindre le plus possible et voir que cela ne reprenne pas ailleurs.» Dans le domaine de l'impressionnant, les jeunes ont aussi descendu plus de 10 mètres d'une façade lors du sauvetage personnel. Mais le vide n'inquiète Tess pas davantage que le feu.

Entièrement conquise par le cours dans son ensemble, la Tavannoise semble toutefois avoir été un peu moins emballée par les parties théoriques: «C'est un peu chiant des fois. Les deux principales théories étaient en français et ça allait bien, mais celles de la Rega ou de la Protection civile étaient traduites, et c'était moins bien.»

Après cette semaine - «un mixte entre vacances et travail» selon Tess, car «on rigole bien avec les instructeurs» -, elle aura potentiellement l'occasion de participer aux exercices avec son corps local. «Non, je n'ai pas peur d'être avec des plus vieux. Parfois, ils peuvent t'apprendre des trucs.»

Equipés de la tête aux pieds

C'est la troisième fois que l'Assurance immobilière Berne (AIB) et la Fédération bernoise des sapeurs-pompiers mettent en place cette formation de base pour les jeunes. Agés entre 14 et 18 ans, ils ont été formés au service de lutte contre les incendies, de sauvetage et de défense contre les accidents hydrocarbures. Pour ce faire, ils ont pu bénéficier d'installations performantes situées à Büren et à Spiez. Les trois classes francophones ont évolué à Büren sous la direction des instructeurs Steve Buraglio, Patrick Tissot et Urs Rauber. Ils ont pu compter sur l'aide de Martin Steiner, Norbert Buraglio et Jean-François Racine. Chaque jeune qui a participé à cette semaine devra suivre chaque année une journée complémentaire organisée par l'AIB. De plus, les associations de district préparent elles aussi une journée par année pour cette relève. S'ils peuvent participer aux exercices avec leur corps local, ils ne pourront l'incorporer complètement (et donc participer aux interventions) qu'à l'âge de 19 ans.

A noter que ces pompiers en herbe sont entièrement équipés par l'AIB jusqu'à cet âge. Selon Hansueli von Arx, responsable des jeunes pompiers à l'AIB, le budget annuel dévolu aux jeunes atteint 420 000 francs.

Source : Journal du Jura - Par Michael Bassin

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