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Actualité des sapeurs-pompiers

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La Praille (GE) : Important incendie dans la zone industrielle (suite)

Proposé par : admin Le 27/05/2006 à 17:24

118 ExpressJacques Blondin s'arrache les cheveux. Au lendemain de l'incendie qui a détruit un entrepôt de l'Union maraîchère genevoise (UMG), le directeur fait un bilan approximatif des dégâts sur les fruits et légumes stockés.


«Tout est foutu»: plus d'une vingtaine de tonnes de tomates, quelque 30 000 concombres, 10 000 salades et 2000 kg de fraises. Souillés par la fumée, ces produits provenant des 47 principaux producteurs du canton sont devenus impropres à la consommation. Le chimiste cantonal a ordonné hier la destruction de la marchandise. «Elle sera sans doute incinérée, mais ça fait vraiment mal au bide», déplore Jacques Blondin en soulevant une barquette de tomates cerise recouvertes de suie. Manor et d'autres clients n'ont pas pu être livrés ce matin. «C'est tôt pour chiffrer les dommages sur les bâtiments et la marchandise, mais ils dépassent facilement le million de francs.» Et d'esquisser un demi sourire: «Heureusement qu'on est assuré.»

Rappelons que l'incendie, qui n'a pas fait de blessé, a débuté jeudi vers 18 h. Le feu aurait pris entre deux hangars, où étaient entreposés des monceaux de palettes en bois et des cagots en plastique pour les produits maraîchers. Le toit s'est effondré et sous l'effet de la chaleur les parois et les charpentes en métal ont été déformées. La fumée noire a pénétré dans les étages des autres entrepôts qui contenaient les fruits et légumes. «Elle les a contaminés avec des vapeurs de chlore, mais les machines de conditionnement et les bureaux ont été épargnés par miracle.»

Incendiaires recherchés

La police privilégie la piste criminelle: sur place, peu avant le sinistre, un témoin a aperçu deux personnes prenant la fuite. «Depuis la construction du Stade de Genève et des commerces de la Praille, nos entrepôts sont bordés par une rue Vibert de plus en plus passante, poursuit Jacques Blondin. Du coup, nous avons déjà été victimes de petits vols ou d'actes de vandalisme.» Il secoue la tête et se reprend: «Mais peut-être que cette fois-ci, ça n'avait rien à voir. Je ne sais pas.»

Seule certitude: pour le patron de l'UMG, la course contre la montre a commencé: faire sécuriser les lieux, écrire aux assurances, nettoyer la suie, trouver des entrepôts provisoires. Les travaux de reconstruction du hangar vont durer plus de trois mois, «mais lundi nous devons reprendre la plupart de nos activités». En effet, la haute saison commence et «durant cette période le chiffre d'affaires peut dépasser le million de francs par semaine».

Mais où stocker les nouveaux arrivages? «Notre concurrent situé juste en face de la rue nous a mis à disposition des surfaces. Migros aussi. Pour le reste on verra, on se débrouillera avec notre trentaine d'employés.»

Il répond à son portable qui n'arrête pas de sonner. Et de conclure fièrement après avoir raccroché: «Vous savez, on est des gens de la terre.»

Source : Tribune de Genève - Par Fedele Mendicino

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